Il y a 35 ans disparaissait Marcel Pagnol

Il y a 35 ans disparaissait Marcel Pagnol

L’auteur provençal, bien connu pour avoir fait du massif du Garlaban le décor de certaines de ses histoires, est décédé le 18 avril 1974. L'occasion de revenir sur la vie de celui qui a immortalisé la Provence au travers de son oeuvre littéraire mais aussi cinématographique.

Né le 28 janvier 1895 à Aubagne, Marcel Pagnol est le fils aîné de Joseph, instituteur, et d’Augustine, couturière. A cause de la santé fragile de cette dernière, la famille se rend régulièrement dans une villa près de la Treille qu’ils ont loué et qui sera l’un des décors des Souvenirs d’enfance du jeune Marcel : une série constituée de quatre romans (La Gloire de mon père, Le Château de ma mère, Le Temps des secrets et Le Temps des amours). En 1914, il fonde la revue littéraire Fortunio, qui deviendra après sa démission Les Cahiers du Sud sous la direction de Jean Ballard.

La même année Marcel Pagnol est mobilisé par l’armée française pour ce qui sera la Première guerre mondiale. Une faiblesse de constitution lui permet néanmoins d’être réformé… Son ami d’enfance, le jeune Lili des Bellons, n’aura pas la même chance et ne reviendra jamais du front. La guerre terminée, Marcel Pagnol monte à Paris où il écrit des pièces de théâtre et, parmi celles-ci, Topaze qui rencontrera un franc succès.

C’est avec l’adaptation d’une de ses pièces – Marius, première partie de ce qui deviendra la trilogie marseillaise – qu'il fait ses premiers pas dans le monde cinématographique. En 1932, il fonde sa propre maison de production et passe lui-même derrière la caméra, notamment pour réaliser César, la dernière partie de sa trilogie, ou encore La Femme du boulanger. En 1941, il achète le château de la Buzine, aujourd’hui en cours de restauration pour devenir la Maison des cinématographies de la Méditerranée.

Les années suivantes sont celles de la reconnaissance : en 1944, il devient président de la SACD (Société des auteurs et compositeurs dramatiques). Deux ans plus tard il prend place à l’Académie française et en 1955 il préside le Festival de Cannes.

C’est les années suivantes qu’il rencontre le succès… cette fois en tant que romancier. Le premier volet de ses Souvenirs d’enfants, La Gloire de mon père, paraît en 1957. Au-delà de ces récits autobiographiques, il est aussi l’auteur de Jean de Florette et Manon des sources. Il ne pourra cependant achever le dernier de ses romans autobiographiques, Le Temps des amours, qui paraîtra néanmoins en 1977.

Marcel Pagnol décède le 18 avril 1974 et repose aujourd’hui au cimetière de La Treille.
Jérémy Prin-Derre ( jprin-derre@laprovence-presse.fr ).